Une esthétique
«Chaque spectacle nous embarque dans un puits d’émotion parce que, au final tout ce qui est dit est là et nous concerne au plus profond de nous même» Claude Chalaguier, auteur metteur en scène
Une esthétique
«Chaque spectacle nous embarque dans un puits d’émotion parce que, au final tout ce qui est dit est là et nous concerne au plus profond de nous même»
Jos Pujol est une artiste de terrain issue du spectacle vivant.
La réflexion majeure qui se trouve au cœur de ses créations est le lien et la façon dont la vulnérabilité qui est en chacun peut se transformer en alliée.
Toutes ses créations racontent le mouvement de la vie, dans ce qu’il peut générer de plus sombre pour n’en retenir que le plus lumineux, et toujours, l’absolu nécessité d’aimer.
Jos est une chorégraphe engagée. En dehors de la culture verticale, elle affirme librement son espace scénique pour potentialiser les possibles humains par l’acte rigoureux et passionnant de faire émerger la création artistique par le biais du mouvement.
Ce qui l’anime est d’aller cueillir les pépites qui se trouvent au croisement des artistes issus de diverses disciplines, tous en lien avec le geste.
Pour elle, l’art en tant que héritage universel se partage dans une proximité au plus proche des publics.
Son écriture chorégraphique est traversée par la danse contemporaine, le théâtre gestuel et la langue des signes.
Les années d’expérience lui permettent de se diriger au-delà de l’inclusion vers une approche plus universelle de la création artistique.
Aucune virtuosité mais une musicalité des corps issus de la puissance d’un collectif pluriel.
Peu de décor, seulement des corps avec des histoires qui s’y sont inscrites et un côté graphique qui fait écho à son intérêt pour les œuvres des musées et centres d’art contemporain.
La conjugaison du signe au mouvement dansé permet à la chorégraphe de donner un sens direct au mouvement, d’aller au plus simple en gommant toute fioriture pour être au plus près de son désir. La langue des signes et la culture Sourde lui ont permis d’investir et d’affiner le regard (rôle central chez les Sourds), de jouer avec des moments de suspension, de silence, de sons invisibles, d’intériorité. Au fils des années la chorégraphe a donné de l’espace aux petits gestes pour les transformer en musique gestuelle.
Son mode de pensée est toujours en mouvement pour innover, explorer des liens invisibles et vivre des aventures artistiques, humaines et poétiques
Jos Pujol est portée par des artistes dont les œuvres résonnent en elle en activant sa créativité, Peter Brook, Pina Bausch, Kurt Jooss, Pippo Delbono, Charlie Chaplin, David Linch, Julia Kristeva, Roland Barthe, Fernand Deligny, Paul Magritte, Pierre Soulages…et tant d’autres qui traversent son chemin lors de ses déambulations chorégraphiques pour les musées et centre d’art contemporain.
Un cheminement
Deux années probatoires École des Beaux Arts Lyon/ DE à l’IRTS de Dijon / Creps Antilles-Guyane (Expression Gymnique et Danses Associées)
A partir de 1994, elle intègre pendant 10 années la compagnie de Claude Chalaguier auteur metteur en scène (proche de Peter Brook) et celle de Isaac Alvarez mime et chorégraphe.
Ces deux rencontres sont déterminantes
«Deux magnifiques passeurs, l’un m’ouvre les portes à d’autres possibles artistiques, l’autre m’initie à la poésie du geste et au geste qui résonne le mieux en nous. Tous deux me font découvrir les enjeux et les exigences de la scène. Leur charisme me permet de trouver la force d’aller puiser en moi l’écriture chorégraphique qui m’anime »
Elle expérimente le plaisir de créer ses propres formes dansées en créant le «Collectif Machinox en mouvement» pour le contrat ville de Chamonix, puis Quartier Libre pour l’école de danse du Moulin de Tartary en Ardèche.
Dès lors elle communique aux scolaires et aux étudiants travailleurs sociaux sa façon d’entrer dans en processus de création pour accéder à la construction chorégraphique.
La pratique régulière du yoga Iengar est pour elle une alliée afin de faire émerger la dynamique et la qualité du mouvement, dégagé de tout excès de force.
Elle se forme à la langue des signes.
En 2004 elle fonde la Cie Singulier Pluriel à Montpellier : création et transmission
Dès lors elle relie son écriture chorégraphique à la langue des signes et s’affirme dans une esthétique bien personnelle. Elle propose également des ateliers de composition chorégraphique basés sur les fondamentaux de la danse et le signe issu de la langue des signes en direction d’un travail de recherche dans le registre du gestuel qui permet à un large public d’expérimenter leurs capacités corporelles et créatives en fonction des possibles de chacun.